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Même
la perquisition qui eut lieu au mois de mars chez lui en son absence et
en celle de Lily ne l'empêcha pas de louer à Dusseldorf une
maison relativement chère et de quitter celle qu'il avait à
Dessau. Il écrivit de Düsseldorf à Lily le 6 avril
:
" J'avoue que l'incertitude concernant les fonctions
et le salaire peut être exitante. Mais cette excitation n'apporte
rien, au contraire, elle rend malade...".
Il prit clairement position en ce qui concerne
le “certificat de filiation aryenne” :
" si on me le demande officiellement, il
faudra que je le produise. Mais prendre de moi-même une aussi grossière
initiative me paraît indigne. Car, quand bien même je serais
juif et originaire de Galicie, il n'y aurait pas un iota de changé
à la valeur de ma personne et de mes oeuvres. Je n'ai pas le droit
de renier ce point de vue qui est le mien, à savoir qu'un Juif ou
un étranger n'est en rien inférieur à un Allemand en
général et un Allemand de l'intérieur en particulier
parce que sinon je laisserais de moi à jamais un curieux souvenir.
Je préfère subir certains ennuis plutôt que de jouer
le rôle du personnage tragi-comique s'efforçant d'obtenir la
faveur des hommes au pouvoir".
Dès l'automne les Klee décidérent
de quitter Düsseldorf. Le 23 décembre, Klee retournait définitivement
à Berne, la veille il écrivait à Felix : "...On
m'oblige à partir. Je quitterai demain soir vraissemblablement cet
endroit...J'ai vieilli durant ces dernières semaines. Mais je ne
veux pas faire preuve d'amertume, ou alors que cette amertume soit tempérée
d'humour".
Pour autant cette période laissera une cicatrice
terrible que traduiront dès lors certaines de ses toiles.
Rayé de la liste,
1933, (424)
Von der liste gestrichen
Huile sur papier, 31,5*24 cm
Berne, Klee-Museum, Donation LK
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